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segunda-feira, 15 de novembro de 2004

 
Cy Twombly

(des)aprender a desenhar (5)



Cy Twombly, Scenes from an ideal marriage, 1986, grfite e acrílico s/ papel, 54x73 cm



Moralité
L'artiste n'a pas de morale, mais il a une moralité. Dans son oeuvre, il y a ces questions: Que sont les autres pour moi? Comment dois-je les désirer? Comment dois-je me prêter à leur désir? Comment faut-il se tenir parmi eux? Énonçant chaque fois une «vision subtile de monde» (ainsi parle le Tao), l'artiste compose ce qui est allégué (ou refusé) de sa culture et ce qui insiste de son propre corps: ce qui est évité, ce qui est évoqué, ce qui est répeté, ou encore: interdit/désiré: voilà le paradigme qui, telles deux jambes, fait marcher l'artiste, en tant qu'il produit.
Comment faire un trait qui ne soit pas bête? Il ne suffit pas de l'onduler un peu pour le rendre vivant: il faut - on l'a dit - le gauchir: il y a toujours un peu de gaucherie dans l'intelligence. Voyez ces deux lignes parallèles tracées par Twombly; elles finissent par se rejoindre, comme si l'auteur n'avait pu tenir jusqu'au bout l'écart obstiné qui mathématiquement les définit. Ce qui semble intervenir dans le trait de Twombly et le conduire au bord de cette très mystérieuse dysgraphie qui fait tout son art, c'est une certaine paresse (qui est l'un des signes les plus purs du corps). La paresse: c'est précisément ce que permet le «dessin», mais non la «peinture» (toute couleur lâchée, laissée, et violente), ni l'écriture (chaque mot naît entier, volontaire, armé par la culture). La «paresse» de Twombly (je parle ici d'un effet, non d'une disposition) est cependant tactique: elle lui permet d'éviter la platitude des codes graphiques, sans se prêter au conformisme des destructions: elle est, dans tous les sens du mot, un tact.

Roland Barthes
in Cy Twombly ou «Non multa sed multum».



Cy Twombly, Scenes from an ideal marriage, 1986, grafite e acrílico s/ papel, 54x73 cm



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