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quinta-feira, 10 de dezembro de 2009

 
Monumenta 2010

Fabriquer son histoire

En 1968, Christian Boltanski présente au théâtre du Ranelagh à Paris un film dont le titre – La Vie impossible de Christian Boltanski – contient un des paradoxes clés de son travail : témoigner d’une impossibilité fondamentale, celle du témoignage. Pour l’artiste qui faisait, selon ses propres termes de « l’ethnologie personnelle », il y a une vanité inhérente à son œuvre, une impossibilité à reconstituer parfaitement ce qui a été et, en premier lieu, sa propre vie. L’histoire, la sienne, celle des autres, se fabrique. Et le premier fabricant d’histoires est la mémoire. L’artiste en témoigne en rompant le pacte autobiographique, c’est-à-dire « l'engagement que prend un auteur de raconter directement sa vie (ou une partie, ou un aspect de sa vie) dans un esprit de vérité » (Philippe Lejeune). Si les objets qu’ils présentent comme lui ayant appartenu n’ont jamais été les siens, il n’y a pas pour autant une volonté de tromper son monde.



Mais il y a une manière de dire : l’important n’est pas là, ce qui compte, c’est ce que vous allez reconnaître de vous-mêmes dans ce que vous croyez être mon histoire. Comme le souligne Christian Boltanski : « Un artiste n’a plus de vie, il n’est plus que miroir des autres, il n’est plus que montreur ». En fabriquant son histoire, l’artiste nous éclaire sur la façon dont la nôtre, l’histoire de chacun, s’est construite avec le temps, rétrospectivement. Le vraisemblable l’emporte sur la stricte vérité, s’agit-il du triomphe de l’art ?



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